La mythologie carolingienne au tympan de Conques
Emblèmes &
apologie du mythe carolingien au tympan de Conques :
Le tympan de Conques est une chanson de geste ! Trois protagonistes de l’iconographie carolingienne figurent en effet au tympan,
au centre de la colonne de l’Eglise en marche, au premier étage
des Demeures paradisiaques, à la droite du Christ. Tous les historiens
de l’art y relèvent la présence de Charlemagne.
Mais les deux personnages en retrait qui l’encadrent, n’ont pas
encore été identifiés : apparaissant de face, l’un
porte la coiffure cléricale, l’autre une coupe ondulée, si bien
que certains ont pensé qu’il s’agissait d’une femme,
et ont suggéré l’hypothèse de Bertrade, fille de Charlemagne,
ou Bertrade « au grand pied », sa mère.
L’analyse graphique des postures et des traits physiologiques nous permet
d’avancer deux identités possibles : celle de saint Guilhem, alias Guillaume au Court Nez pour
le moine, et celle de Louis le Pieux, pour le jeune homme à
la coiffure ondulée.
Charlemagne :
|
![]() Charlemagne |
L'énigme du nez de Guillaume :
Un moine se glisse à l’arrière-plan entre l’abbé et l’empereur : visage carré, regard droit, menton
volontaire, faciès rude, une main surdimensionnée affirmant
sa foi, nous sommes en présence d’un homme dans la force
de l’âge. Le visage de l'homme est surtout caractérisé
par son nez abrasé. Tel le sphinx de Gizeh, ce nez pose une énigme. |
![]() |
Le troisième personnage en arrière-plan de Charlemagne n’est
pas une femme, comme il a été dit… Dans ce cas, le
visage eut été voilé, comme le sont toutes les femmes
des Demeures. Or, ici, tête dénudée, coiffure soignée, il s’agit d’un jouvenceau d’une vingtaine d’années au plus. Le visage enjoué, il sourit. De la main droite il tient le deuxième volet des Tables de la Loi, en partenariat avec un autre moine soutenant l’autre volet du diptyque. Ce dernier l’accompagne avec le clerc porteur de l’Evangéliaire, symbole de la continuité de la loi mosaïque au sein de l’Eglise. Si le moine au nez cassé est bien Guillaume au Court Nez, nous avons tout lieu de présumer que le jeune homme au sourire représente Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne. Ce Louis, troisième fils de Charlemagne, intronisé roi d'Aquitaine par son père en 781, ne pouvait a priori prétendre à la succession impériale. Mais le sort en décida autrement, et après le décès de ses frères aînés Pépin et Charles en 810 et 811, c’est finalement à lui qu’échoit la couronne impériale en 814. Louis 1er est sacré empereur à Reims en 816. D’où sans doute le sourire de l’héritier en puissance. Louis apporte son soutien à l'abbaye reconstruite par Dadon après les pillages des Sarrasins. A peine devenu empereur, il s’empresse d’ériger Conques en abbaye impériale en 819, en exécution du testament de Charles le Grand, qui avait déjà doté Conques en 804 : l'abbaye est ainsi placée sous la protection directe du monarque qui se rendra personnellement à plusieurs reprises à Conques. Voué dès son enfance à la condition ecclésiastique, Louis sera élevé dans une atmosphère monacale. Sa politique est très favorable à l'Eglise, et il s'engage, à la différence de son père, à ne pas intervenir dans l'élection du Pape. Ce qui lui vaudra par la suite l’attribut de « Pieux », tant il parait humble et soumis devant l’autorité ecclésiastique. L’abbaye manifestera sa reconnaissance trois siècles plus tard, lorsque l’abbé Bégon II fait réaliser en 1100 le fameux reliquaire dit « A de Charlemagne ». Lorsque les moines de Conques érigeront le tympan, ils mettront à l’honneur, dans l’arc triomphal du portail, la gloire passée des Carolingiens remise au goût du jour, dans un but bien déterminé. |
![]() Louis le Pieux |
Le
mythe carolingien :
Trois siècles après la disparition des fondateurs de la dynastie,
Conques trouvait dans l’apologie de la dynastie carolingienne un thème
adapté aux temps nouveaux du XIIe siècle.
Les Capétiens se veulent les héritiers sinon les descendants de
Charlemagne. Nous sommes dans le contexte des croisades. Un demi-siècle après l’euphorie
générale et la
conviction de la parousie imminente consécutives de la prise de Jérusalem en juillet
1099, les combats contre les Musulmans pour le contrôle des lieux saints se poursuivent (2ème croisade : 1147 - 1149) et font écho aux exploits d'un Guillaume contre les Sarrasins
300 ans plus tôt. La réforme Grégorienne s’accompagne
d’une formidable éclosion monastique et culmine par le traité
de Worms en 1122, qui voit dans la soumission d’Henri V le Germanique
la fin (en fait toute provisoire) de la Querelle
des Investitures, et une trêve au bénéfice global
de la papauté.
Dans le même temps, un changement dynastique se profile en Allemagne.
La prophétie de sainte Foy, transmise par le « Revenant » Conrad Ier, se réalise : son petit-fils, Conrad III supplante
les Saliens, honnis de l’Eglise, et se présente comme son fidèle
serviteur, lors de son élection à la couronne du Saint Empire
Romain Germanique, en 1136.
Conques, qui depuis Bégon joue la carte des Hohenstaufen, ne peut que
s’en réjouir ; et dans la perspective de ses bons rapports avec
le nouvel empereur s’empresse de présenter à ses yeux l’image
mythique d’un souverain conforme à l’idéal monastique. C'est peut-être une des raisons de la coloration en bleu, couleur céleste, du manteau de Charlemagne, possiblement en référence à sa canonisation en 1165 et qui ne sera jamais ni confirmée ni démentie par l'Eglise romaine.
La méthode apologétique des correspondances :
La théologie médiévale se fonde particulièrement sur la théorie des correspondances entre l’Ancien et le Nouveau Testament, au sein desquelles les figures et préfigures se répondent. Le procédé appliqué aux sculptures du tympan permet de donner aux personnages historiques une dimension spirituelle symbolique, porteuse d’une signification polysémique et adaptée à un but politique circonstanciel.
C’est ainsi que le trinôme carolingien du premier étage de la Marche de l’Eglise, Charlemagne (père), Louis (fils) et Guillaume (cousin germain), duplique symétriquement la trinité patriarcale d’Abraham (père), Isaac (fils) et Jacob (petit-fils), placée à l’étage des temps bibliques. Comme pour mettre les points sur les i, trois points verticaux gravés au-dessus de la tête d’Abraham signalent la direction et matérialisent la jonction entre la préfigure et la figure, selon les conventions graphiques de l’ars memoriae.
Charlemagne, deuxième roi réellement sacré (après l’invention du sacre par son père, Pépin le Bref), fut qualifié de son vivant de « Nouveau Moïse » et de « Nouveau Josias » pour avoir soumis le peuple franc à la loi divine, faisant des Francs le « nouveau peuple Elu », pour s’y être soumis lui-même, et pour avoir pris pour modèle (notamment dans son capitulaire admonitio generalis dicté en 789) le roi Josias, monarque du royaume de Juda qui restaura la Torah et le monothéisme, éradiquant le culte des idoles hébraïques.
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Au XIIe siècle, Conques trouvait dans l’apologie de la dynastie carolingienne un thème parfaitement adapté aux temps nouveaux. Les Bénédictins qui excellent dans l’art des correspondances entre ancien et nouveau Testaments, ne se privent pas d’en établir entre leur temps présent et l’époque carolingienne.
- En Terre Sainte, un demi-siècle après la prise de Jérusalem en juillet 1099, les combats contre les Musulmans pour le contrôle des lieux saints se poursuivent (2ème croisade : 1147 - 1149) et font écho aux exploits d'un Guillaume contre les Sarrasins trois siècles plus tôt.
- A Rome, le conflit entre le Saint Siège et le saint-Empire romain germanique se solde par le Concordat de Worms (1122) et la soumission d’Henri V le Germanique qui mettent un terme la fin à la Querelle des Investitures et instaure une trêve (en fait toute provisoire) au bénéfice de la papauté. Dans ce contexte, les moines ont beau jeu de jeter au fond du Tartare les deux principaux artisans de ce conflit, les empereurs germaniques, Henri IV et son fils Henri V, tandis que, par antithèse, les deux empereurs d'Occident carolingiens (Charlemagne et son fils Louis) sont placés au paradis.
- Mais, la référence appuyée aux fondateurs de la dynastie carolingienne, trois siècles après leur disparition, résulte aussi en partie du contexte géopolitique, sinon d’un véritable calcul politique. En effet, trois ans après Worms, Henri V meurt et un changement dynastique s’opère au sein de l’empire germanique. La prophétie de sainte Foy, transmise par le « Revenant » Conrad Ier, se réalise : son petit-fils, Conrad de Hohenstaufen supplante les Saliens honnis par l’Eglise : sacré roi d’Italie en 1128, puis de Germanie en 1138, il se présente comme son fidèle serviteur du pape. Régnant jusqu’à sa mort en 1152 sous le titre de roi des Romains, il ne sera jamais sacré empereur. C’est son successeur, Frédéric Barberousse qui obtiendra ce titre dès 1155.
Conques, qui depuis Bégon joue la carte des Hohenstaufen, ne peut que s’en réjouir ; et dans la perspective de ses bons rapports avec cette dynastie qui se réclame de la descendance de Carolus Magnus, s’empresse de présenter cet ancêtre sous l’image mythique d’un souverain conforme à l’idéal monastique. Serait-ce l’une des raisons de la coloration en bleu, couleur céleste, du manteau de Charlemagne, possiblement en référence à sa canonisation en 1165 et qui ne sera jamais ni confirmée ni démentie par l'Eglise romaine ?
Guillaume au Court Nez, alias Guillaume de Gellone, duc d’Aquitaine fourni quant à lui un bon modèle de seigneur fidèle serviteur de l’Eglise, respectueux de la foi jurée. Les Bénédictins de Conques n’avaient-ils pas présent à l’esprit un grand seigneur contemporain, un autre Guillaume, son lointain successeur à la tête du duché d’Aquitaine ? (5) Guillaume X, originaire de Toulouse, avait été excommunié pour avoir pris le parti d'Anaclet II (déclaré antipape à la suite d'un concile d’Etampes réuni par saint Bernard à la demande du roi de France en 1130), et qui, après avoir été "ramené à la raison" par le maître de Cîteaux lors de sa conversion à Parthenay en 1135, se fit sur la fin de sa vie ermite sous les injonctions de Bernard et mourut à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1138. En tout cas, l’image de Guillaume au court nez, faisant ostensiblement le signe de la Foi, appelle la Chevalerie à respecter son serment de fidélité à Dieu, et, partant, à l’Eglise. C’est un comportement courant qu’à la fin d’une vie aventurière, le grand seigneur guerrier se retire dans un monastère. On peut citer un autre exemple d’actualité avec Pons de Léras, ancien brigand notoire, qui vient juste de fonder l’abbaye cistercienne de Sylvanès en 1136. (6)
Les moines rouergats du XIIe s. ne manquaient pas d’exemples concrets et bien connus de leurs ouailles pour illustrer leur commentaire du tympan : l’histoire de Louis le Pieux, utile pour stigmatiser les querelles de succession renvoie inévitablement à la querelle qui oppose alors deux frères l’un évêque et l'autre comte de Rodez, qui ne sera réglée que par le respect des « communs de Paix », sous l'égide de l'archevêque de Narbonne en 1145-47. (7)
Apologie littéraire :
Enfin, qu’il s’agisse de querelles d'héritage, de dévolution de couronne voire de succession dynastique, ou encore de la soumission du pouvoir temporel
au pouvoir spirituel, Conques trouvait dans le courant naissant de la geste
carolingienne un support idéologique pour son entreprise hégémonique.
Le « Couronnement de Louis », le « Moniage de
Guillaume » et tout le cycle de Guillaume au Court Nez (« la prise d’Orange », le « Charroi de
Nîmes », etc.) en seront plus tard les parangons.
La jonction initiale entre les écrits littéraires à l’origine
de la littérature épique française et leur incarnation
dans le concret de l’époque se trouverait-elle en filigrane au
tympan de Conques ? Il y a là un sujet de recherche.
N’oublions pas que nous sommes aussi au pays des troubadours occitans
qui ont inventé l’amour courtois, au pays de Guillaume IX, duc
d'Aquitaine,
premier troubadour dans une société qui met le service de la Dame
à la base de la relation sociale, dans la recherche du « fin
amor ». Et que, dans le premier tiers du XIIe siècle, Douce de Gévaudan (~1090, ~1129), comtesse de Provence, vicomtesse de Millau et épouse du comte de Barcelone Bérenger le Grand, tient à Carlat, non loin de Conques, une cour célèbre pour ses troubadours.
Le bon seigneur...
«
est si bien appris et instruit qu’il sait trier d’amour le droit et le tort. » |
« Mas
hil es tant aprez et instruit que sap tirar d’amor lo dreit e lo tort. » |
Ainsi s’exprime le troubadour Raimon Jordan, vicomte de Saint-Antonin-Noble-Val, en Rouergue.
Les
sources de la quête du Saint Graal :
Ce Guillaume au Court Nez représentait-il aussi à
l'époque, à tort ou à raison, Kyot le Provençal,
héros du Willehalm de Wolfram von Eschenbach
? Le minnesänger écrit au début de son "Parzival"
que les sources aujourd'hui disparues et qui avaient inspiré Chrétien de Troyes
pour rédiger son "Perceval", seraient un manuscrit
rédigé en arabe trouvé à Tolède par ce fameux Kyot, ou Guiot, un Guillaume qui s'exprimait en langue d'oc. (8)
En conclusion, on ne peut qu’admirer la maîtrise de l’art typologique par le maître du tympan, qui, incluant dans la Parousie du Christ, les mânes de Marie de Magdala, les fantasmes de Charlemagne et les germes des cycles carolingiens et arthuriens, réussit mille ans après, à éveiller et animer l’inconscient collectif de toute l’Europe.
(1) Le pape légitime, Alexandre III, n'a formulé aucune objection lorsque son rival, l'antipape Pascal III canonise Charlemagne. Par la suite, l'Eglise n'a pas annulé cette décision. (remonter)
(2) Guillaume, duc d'Aquitaine, fils d’Aude (fille de Charles Martel et sœur de Pépin le Bref) et de Thierry Ier comte d'Autun, né vers 755, est nommé par Charlemagne comte de Toulouse en 790. Il est le tuteur du fils de Charlemagne, Louis, roi d’Aquitaine et futur héritier de l’empire sous le nom de « Louis le pieux » dit aussi « le débonnaire », qui à titre d’exécuteur testamentaire de Charlemagne, érigera l’ancien monastère du Saint-Sauveur de Conques en abbaye impériale en 818, bien avant l’arrivée des reliques de sainte Foy.
Au XIIe siècle, Guillaume devient le personnage fondamental du cycle d’une geste comparable à celle de Roland : la chanson de guillaume et le cycle de Guillaume d'orange : chansons de lignage d’une grande famille féodale engagée contre les Maures ; célébration de l’honneur chevaleresque dans le cadre de la féodalité et de la foi chrétienne (voir notamment les gestes du « Charroi de Nîmes » et des « Aliscams ». La chanson de geste forge le mythe d’un héros glorieux d’exploits guerriers : Guillaume au Court-Nez, alias Guillaume d’Orange qui combat les Sarrasins à Aliscans, à Narbonne, à Carcassonne et Barcelone en 803, ainsi qu’à Orange et à Rome. La geste raconte que Guillaume a affronté et tué le géant Corsolt pour sauver le pape menacé par Sarrasins à Rome combat au cours duquel le géant lui inflige une blessure au nez qui lui vaudra son surnom (une autre origine pourrait se référer à la forme de son nez aquilin, "al curb niès" en occitan. Cf. « Entre Histoire et épopée, les biographies de saint Guilhem » par Alice M. Colby-Hall in "La Grâce de l’abbaye de Gellone. Saint-Guilhem-le-désert", la Nuée Bleue, Strasbourg, 2018, p. 60.)
A la suite de sa victoire, Guilhem épouse Orable, la fille de Desramé (Abd-al-Rahman II) souverain sarrasin de la ville provençale. Cette princesse se convertit sous le nom de Guibourg (Guibourc) et lui apporte en dot le fief d’Orange. Guillaume devient dès lors Guillaume d'Orange. (Voir sur tout ce cycle l’étude approfondie de Joseph Bédier, in Légendes épiques, recherches sur la formation des chansons de geste, T. 1 Le cycle de Guillaume d’Orange, Paris, H. Champion, 1914. Bédier y avance la thèse, reprise ensuite par de nombreux historiens, linguistes et philologues romanistes : Emile Mâle, Alfred Jeanroy, Jean Frappier, etc., selon laquelle la naissance de la littérature épique serait liée aux chemins de Compostelle, jalonné par les abbayes. L’abbaye de Conques y a probablement joué un rôle et quatre siècles plus tard son tympan roman en porte, semble-t-il, une trace qui confirmerait l’hypothèse de Bédier.)
En 804, sur l’instigation de Benoit d’Aniane, Guillaume fonde l’abbaye de Gellone, blottie au fond du val de Gellone et connue de nos jours sous le nom de Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault). Devenu veuf, il s’y retire en 806, avant d’y mourir en 814. La mémoire de Guillaume de Gellone est célébrée à Conques puisque son nom figure dans l’obituaire de l’abbaye.
Avec sa canonisation en 1066, l’abbaye de Gellone prendra le nom de Saint-Guilhem-du-Désert. (remonter)
(3) Louis a fait énucléer son cousin Bernard de Lombardie qui s’était révolté pour une querelle d’héritage (remonter)
(4) Les visions de l'au-delà n'ont pas toujours placé cet empereur au paradis. En raison de ses mœurs relâchées, de ses fréquentes infidélités, de ses multiples concubines et de la relation incestueuse, que dit-on, il a entretenu avec sa sœur, Charlemagne se voit puni et torturé, certes provisoirement, mais à titre de purgation par là où il a péché, selon le récit de la vision du moine germanique Wetti, au IXe s. rapportée par l'abbé de Saint-Gall, Walahfrid Strabon. Cf. Le Goff, op. cit. p. 160. (remonter)
(5) Guillaume X d’Aquitaine (1099-1137) : fils du premier troubadour occitan connu, Guillaume IX, duc d’Aquitaine (1071-1127) et père d’Aliénor d’Aquitaine (remonter)
(6) Ginette Bourgeois et Alain Douzou, Une aventure spirituelle dans le Rouergue méridional au Moyen-âge, ermites et cisterciens à Sylvanès (1120-1477), Paris, Cerf, 1999. Sylvanès est une abbaye cistercienne située au pied du Larzac, dans le sud-Aveyron. (remonter)
(7) L'arbitrage de l’archevêque de Narbonne sera même approuvé par le pape. Les successions étaient souvent source de querelles, en raison de la coutume d’attribuer le fief et le quart à l’aîné. Cf. Frédéric de Gournay, Le Rouergue au tournant de l'an Mil. De l'ordre carolingien à l'ordre féodal (IXe-XIIe siècle), Rodez, Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron / CNRS / Framespa / Université de Toulouse Le Mirail, 2004 (remonter)
(8) "Il parait certain que Wolfram [d'Eschenbach] [...] a nécessairement utilisé d'autres sources que Chrétien [de Troyes] et ses continuateurs. [...] Ses références à Kyot (ce poète écrivant en provençal qu'il utilise) sont trop précises pour pouvoir être sérieusement mises en doute." Jean Marx, La légende arthurienne et le Graal, Paris, 1952, note 3 p. 206. De Wolfram von Eschenbach on pourra lire : Parzival, Aubier Montaigne, 1977 et Willehalm, Niemeyer Max Verlag GmbH, Tübingen, 1994. En lire plus(remonter)